Piochez !
Dieu aime utiliser les laissés-pour-compte. William Carey a grandi au xviiie siècle dans un village minuscule où il a reçu très peu d’éducation. Il réussissait mal dans le métier de son choix et il vivait dans la pauvreté. Dieu l’a toutefois amené à se passionner pour l’annonce de la Bonne Nouvelle et l’a appelé à devenir missionnaire. Carey a alors appris le grec, l’hébreu et le latin, et il a fini par traduire le premier Nouveau Testament en bengali. De nos jours, on le considère comme un « père des missions modernes », mais dans une lettre adressée à son neveu, il a offert cette humble évaluation de ses aptitudes : « Je peux piocher. Je peux persévérer. »
Un ami en échec
Le 27 novembre 1939, trois chasseurs de trésors accompagnés d’équipes de tournage ont creusé l’asphalte hors de l’amphithéâtre Hollywood Bowl dans le sud de la Californie. Ils cherchaient le trésor du col de Cahuenga, constitué d’or, de diamants et de perles. Selon la rumeur, on l’y avait enfoui soixante-quinze ans plus tôt.
Se confier en Jésus
On l’appelle « L’empreinte du diable ». C’est une trace en forme de pied imprimée dans le granite d’une colline située derrière une église d’Ipswich, au Massachusetts. Selon la légende locale, cette « empreinte » y serait apparue à l’automne 1740, lorsque l’évangéliste George Whitefield aurait prêché avec une telle puissance que le diable aurait bondi sur ce rocher depuis le clocher de l’église en quittant la ville.
L’appel de Dieu
Un certain matin, ma fille a donné son téléphone cellulaire à son fils de onze mois pour qu’il s’amuse avec lui. Moins d’une minute plus tard, mon téléphone a sonné, et quand j’y ai répondu, j’ai entendu sa petite voix. Il avait appuyé à son insu sur le bouton de composition abrégée correspondant à mon numéro, et il s’est ensuivi une « conversation » mémorable. Mon petit‑fils ne sait dire que quelques mots, mais il connaît ma voix et y répond. Je lui ai donc parlé en lui disant entre autres choses combien je l’aime.
La beauté de l’esprit brisé
Le kintsugi est un art que les Japonais pratiquent depuis des siècles et qui consiste à réparer des porcelaines ou des céramiques brisées. Au moyen d’un mélange de poudre d’or et de résine, on recolle les morceaux ou l’on remplit les fissures, créant ainsi un liant des plus résistants. Au lieu de chercher à dissimuler la réparation, cet art crée quelque chose de beau à partir de quelque chose de brisé.
Trouver une issue
Il y a une rue de Santa Barbara, en Californie, qui porte un nom intriguant : « Salsipuedes », ce qui signifie « Pars si tu peux ». Comme le quartier concerné était voisin d’un marais parfois inondé, les planificateurs urbains de cette ville de langue espagnole ont jadis donné à ce lieu cet avertissement pas très subtil pour inciter les gens à l’éviter.
Louer dans les ténèbres
Même si mon ami Mickey était en train de perdre la vue, il m’a dit : « Je vais continuer de louer Dieu tous les jours, car il a tant fait pour moi. »
Toujours à l’écoute
Mon père était peu loquace. Il portait des appareils auditifs parce que toutes ses années passées dans l’armée avaient endommagé son ouïe. Un certain après‑midi que ma mère et moi discutions un peu plus longtemps qu’il ne le jugeait nécessaire, il nous a lancé avec amusement : « Quand je veux avoir la paix et le silence, je n’ai qu’à faire ça », en éteignant du même coup ses deux appareils, puis en joignant les mains derrière la tête et en fermant les yeux avec un sourire serein aux lèvres.
Notre meilleur ami
Lorsque j’avais douze ans, ma famille a déménagé dans une ville du désert. À ma nouvelle école, après mes cours d’éducation physique donnés sous un soleil de plomb, nous courrions nous désaltérer à la fontaine. Étant maigre et plus jeune que mes compagnons de classe, je me faisais parfois pousser à l’écart de la file d’attente. Un jour, mon ami Jose, qui était gros et grand pour son âge, en a été témoin. Il s’en est mêlé et m’a frayé un passage jusqu’à la fontaine à la force de son bras, en déclarant : « Hé ! Vous allez laisser Banks boire le premier ! » Or, je n’ai plus jamais eu de difficulté à boire à la fontaine par la suite.
D’amour et de vieux souliers
Il nous arrive parfois, à ma femme et à moi, de finir les phrases l’un de l’autre. En plus de trente années de mariage, nous avons appris à toujours mieux connaître ce que l’autre pense ou dira. Il n’est pas même nécessaire à chacun de finir ses phrases ; un simple mot ou coup d’oeil suffit à exprimer une pensée.