Bâtir sa collectivité
Selon Henri Nouwen, la « collectivité » désigne le lieu où habite toujours la personne avec qui vous désirez le moins vivre. Or, nous nous entourons souvent des gens avec qui nous désirons le plus vivre, formant ainsi un club ou une clique, et non une collectivité. N’importe qui peut former un club ; par contre, il faut user de grâce, partager une même vision et y mettre des efforts pour former une collectivité.
La grâce parfaite
Jésus n’a jamais réduit l’idéal parfait de Dieu. Il a répondu au jeune riche : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (MT 5.48). Puis il a répondu ainsi au docteur de la loi qui s’enquérait du plus grand commandement : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée » (22.37). Or, personne n’a jamais obéi à ces commandements à la perfection.
La face de Dieu
Une grande partie de ma carrière d’auteur a tourné autour du problème de la souffrance. Je ne cesse de revenir sur les mêmes questions, comme si je retournais le fer dans une plaie qui ne guérit jamais entièrement. Je reçois des lettres de lecteurs de mes livres, et leurs histoires marquées par l’angoisse mettent des visages sur mes doutes. Je me souviens d’un pasteur de la jeunesse qui m’a téléphoné après avoir appris que sa femme et sa fillette encore bébé se mouraient du SIDA à cause d’une transfusion de sang contaminé. « Comment faire pour parler à mon groupe de jeunes au sujet d’un Dieu bienveillant ? », m’a‑t‑il alors demandé.
Ai‑je du prix ?
Je fais la queue à la caisse d’un supermarché du quartier en regardant autour de moi. Je vois alors des adolescents à la tête rasée et aux anneaux dans le nez en train de contempler les friandises ; un jeune professionnel en train d’acheter un steak, une botte d’asperges et une patate douce ; une aînée en train d’hésiter entre les pêches et les fraises. Dieu connaît‑il tous ces gens par leur nom ? Ont‑ils réellement du prix à ses yeux ? Voilà ce que je me demande.
S’entraider
Le corps de Christ » est une expression mystérieuse employée plus de trente fois dans le Nouveau Testament. L’apôtre Paul s’est particulièrement attaché à cette expression à titre d’image représentant l’Église. Après son ascension au ciel, Jésus a confié sa mission à des hommes et à des femmes imparfaits et maladroits. Il a assumé son rôle à la tête de l’Église, déléguant celui des bras, des jambes, des oreilles, des yeux et de la voix à ses disciples inconstants – ainsi qu’à vous et moi.
Sans crainte
Presque chaque fois qu’un ange apparaît dans la Bible, ses premières paroles sont : « Ne craignez point » (DA 10.12,19 ; MT 28.5 ; AP 1.17). Rien d’étonnant puisque, quand le surnaturel entre en contact avec la planète Terre, il oblige les observateurs humains à tomber face contre terre dans une grande frayeur. Par contre, Luc parle de Dieu apparaissant ici‑bas sous une forme rassurante. En la personne de Jésus, né dans une étable, Dieu nous a abordés d’une façon aucunement déstabilisante. Qu’y aurait‑il pu y avoir, en effet, de moins redoutable qu’un nouveau-né ?
Garder la foi
Il est tentant de considérer la foi comme une formule magique. Si l’on en obtient suffisamment, on deviendra riche, on restera en bonne santé et on mènera la belle vie, recevant automatiquement des réponses à toutes nos prières. Par contre, la vie ne fonctionne pas selon des formules toutes faites. La preuve : l’auteur de l’épître aux Hébreux présente un rappel convaincant de ce qu’est « la foi véritable » en évoquant la vie de certains géants de la foi de l’Ancien Testament (HÉ 11).
Filet de sécurité
Pendant des années, j’ai considéré le sermon sur la montagne (MT 5 – 7) comme un plan directeur pour le comportement humain, une norme inaccessible à tous. Comment avais‑je pu mal en interpréter la véritable signification ? Jésus l’a prononcé non pas dans le but de nous contrarier, mais bien de nous décrire Dieu.
Le départ pascal
Il y a un détail de l’histoire pascale qui m’a toujours intrigué. Pourquoi Jésus a-t-il conservé les cicatrices de sa crucifixion ? Il aurait sans doute pu avoir n’importe quel corps ressuscité qu’il voulait ; pourtant, il en a choisi un identifiable surtout par des cicatrices visibles et touchables.
S’arrêter
Il y a longtemps, je répondais à mes lettres en quelques semaines, au grand bonheur de mes correspondants. Puis est apparu le télécopieur, et ils m’ont semblés heureux de recevoir une réponse en quelques jours. Aujourd’hui, avec le courrier électronique, la messagerie instantanée et la téléphonie cellulaire, on s’attend à recevoir une réponse le jour même !