Remonter à la source
Ma maison est située le long d’un ruisseau dans un canyon à l’ombre d’une haute montagne. Durant la fonte printanière et après des pluies diluviennes, les crues transforment ce ruisseau en rivière. Des gens s’y sont d’ailleurs noyés. Un jour, j’ai remonté ce ruisseau jusqu’à sa source, un champ de neige coiffant la montagne. Depuis cet endroit, la neige qui fond amorce sa longue descente jusqu’au pied de la montagne, se joignant à d’autres filets d’eau pour former le ruisseau qui coule près de chez moi.
Premiers pas
Un ami m’a arrêté l’autre jour pour me raconter une nouvelle intéressante, puis il a passé dix minutes à me décrire les premiers pas de son neveu d’un an. Il marchait ! Plus tard, j’ai réalisé combien nous avons dû paraître bizarres aux regards des passants. La plupart des gens peuvent marcher. Où était donc le sensationnel ?
Nos semblables
Vers la fin du XIXe siècle, William Carey s’est senti appelé à se rendre en Inde comme missionnaire pour y annoncer la bonne nouvelle de Jésus. Les pasteurs de son entourage se moquaient de lui ainsi : « Jeune homme, si Dieu veut sauver [qui que ce soit] en Inde, il le fera sans votre aide ou la mienne ! » La raison d’être du partenariat leur échappait, car c’est un fait que Dieu accomplit très peu de choses ici‑bas sans faire appel à notre collaboration.
Une foi solide comme le roc
Ma femme et moi avons tous les deux des grands‑mères qui ont plus de cent ans. En discutant avec elles et leurs amis, je détecte une tendance qui semble presque universelle chez les personnes âgées : elles se rappellent les temps difficiles avec nostalgie. Elles se remémorent entre elles des histoires datant de la Seconde Guerre mondiale et de la Crise de 1929 ; elles parlent affectueusement d’épreuves comme les blizzards, le cabanon de leur enfance et l’époque où à l’école elles mangeaient de la soupe en boîte et du pain rassis pendant trois semaines consécutives.
ACCESSIBILITÉ ÉTONNANTE
Lorsque John F. Kennedy était président des États‑Unis, il arrivait parfois que des photographes immortalisent une scène charmante. Assis autour du bureau du président dans le salon ovale jaune, des membres de son cabinet débattent de questions de la plus haute importance. Un petit bout de chou de deux ans, John‑John, se traîne à quatre pattes autour et dans l’immense bureau présidentiel, indifférent au protocole de la Maison-Blanche et aux affaires graves de l’État qui y sont débattues. Il rend simplement visite à son père.
UNE FIN HEUREUSE
Dans son « scénario », l’histoire de la Bible se termine tout à fait là où elle a commencé. La relation brisée entre Dieu et les êtres humains s’est enfin guérie, et la malédiction de Genèse 3 a été levée. S’inspirant du jardin d’Éden, le livre de l’Apocalypse illustre une rivière et un arbre de vie (Ap 22.1,2). Cette fois‑ci, une grande cité remplace toutefois le jardin – une cité remplie d’adorateurs de Dieu. Ni mort ni tristesse n’assombriront jamais cette scène. Lorsque nous nous réveillerons dans le nouveau ciel et sur la nouvelle terre, nous connaîtrons enfin une fin heureuse.
VOIR À L'ENVERS
En Inde, j’ai adoré Dieu dans une léproserie. Les percées médicales en matière de traitement de la lèpre sont attribuables pour la plupart à des médecins missionnaires ayant accepté de vivre parmi des patients en risquant de contracter cette maladie redoutable. Résultat : des Églises grandissent dans la majorité des grands centres de traitement de la lèpre. Au Myanmar, j’ai visité des foyers pour orphelins sidéens, à qui des bénévoles chrétiens tentent de redonner l’affection parentale que le sida leur a volée. Les services religieux les plus édifiants à mon avis ont eu lieu au Chili et au Pérou, dans un pénitencier. C’est parmi les humbles, les misérables et les opprimés – les parias de notre monde – que le royaume de Dieu s’enracine.
GRÂCE INFINIE
Forcé de s’enrôler dans la Marine royale, John Newton s’en est fait expulser pour cause d’insubordination et a fait carrière dans le commerce des esclaves. Blasphémateur notoire, Newton a servi à bord d’un négrier à l’époque la plus cruelle de l’esclavagisme transatlantique, en grimpant les échelons jusqu’à celui de capitaine.
CROIRE D'AVANCE
Lors de la Seconde Guerre mondiale, des prisonniers américains se sont fabriqué une radio à l’insu des gardiens de leur camp. Par elle, ils ont appris un jour que le haut commandement de l’armée allemande s’était rendu, mettant fin à la guerre. En raison d’une rupture des communications, les gardiens l’ignoraient toutefois encore. Tandis que le mot se répandait parmi les prisonniers, des cris de joie ont éclaté. Pendant trois jours, ils ont chanté, ils ont salué les gardiens de la main et ont échangé des plaisanteries en prenant leurs repas. Le quatrième jour, à leur réveil, ils ont constaté que tous les Allemands avaient pris la fuite. Leur attente était enfin terminée.
LA PARANOÏA À L'ENVERS
Je me rappelle les actualités rapportant la révolution pacifique de 1991 dans les rues de Moscou. Des Russes ayant grandi sous un régime totalitaire se sont mis soudain à s’opposer aux chars d’assaut en déclarant : « Nous agirons comme si nous étions libres. » Le contraste entre les visages des leaders à l’intérieur et ceux des manifestants à l’extérieur démontrait qui avait réellement peur et qui était réellement libre.