Entendre Dieu
J’avais l’impression d’être sous l’eau, car mon rhume et mes allergies étouffaient les sons. M’efforcer de bien entendre pendant des semaines m’a fait comprendre combien je tiens mon ouïe pour acquise.
Le patient qui prie
La notice nécrologique d’Alan Nanninga, un homme de ma ville, le disait être, « avant tout, un témoin de Christ dévoué ». Après avoir décrit sa vie familiale et professionnelle, elle mentionnait le déclin de sa santé sur près d’une décennie. La notice se terminait ainsi : « Ses hospitalisations […] lui ont valu le titre honorifique "Le patient qui prie" », en raison du ministère qu’il exerçait auprès des autres patients. Voilà un homme qui, dans ses périodes éprouvantes, se faisait un devoir de prier pour et avec ceux de son entourage.
Apprendre à compter
Mon fils apprend à compter de un à dix. Il compte tout, des jouets aux arbres. Il compte des choses dont j’ai tendance à faire fi, comme les fleurs sauvages le long du chemin jusqu’à l’école et mes orteils.
De station en station
Le chapitre 33 du livre des Nombres compte parmi ceux de la Bible que nous risquons de lire sans même y réfléchir. Il semble se résumer à une longue liste d’endroits retraçant le pèlerinage des Israélites de Ramsès en Égypte jusqu’à leur arrivée dans les plaines de Moab. Ce chapitre doit néanmoins avoir son importance puisqu’il s’agit du seul passage de ce livre biblique qui suit les mots : « [D’après] l’ordre de l’Éternel » (V. 2).
Guérir des coeurs
Il n’y a pas très longtemps, je suis allé faire modifier des vêtements chez une couturière. En entrant dans son atelier, ce que j’ai vu sur les murs m’a encouragé. Un panneau disait, en anglais : « Nous pouvons réparer vos vêtements, mais Dieu seul peut réparer votre coeur. » Tout près une toile illustrait Marie de Magdala pleurant d’angoisse tandis que Christ était sur le point de se révéler à elle. Un autre panneau disait, toujours en anglais : « Besoin de prière ? Permettez‑nous de prier pour vous. »
Ce don
Il y a quelques années, j’ai écrit un essai portant sur ma collection de cannes, de bâtons de marche et autres, en songeant à devenir un jour un véritable marcheur. Eh bien, ce jour est arrivé. La combinaison de problèmes de dos et de neuropathie périphérique m’oblige à me déplacer à l’aide d’un tripode. La randonnée, la pêche et bien d’autres activités qui me procuraient tant de joie par le passé me sont désormais refusées.
Choisir de changer
S’étant procuré un petit robot, mon fils s’est amusé à le programmer de manière à lui faire accomplir des tâches simples : le faire avancer, s’arrêter et revenir sur ses pas. Il pouvait même lui faire émettre des bips et produire des bruits enregistrés. Le robot faisait exactement ce que mon fils lui commandait. Il n’éclatait jamais de rire ni ne changeait de direction à l’improviste. Il n’avait pas le choix d’obéir.
Je suis avec toi
En tant que stagiaire dans l’équipe de rédaction d’un magazine chrétien, j’ai écrit un article au sujet d’un homme qui s’était converti à Christ. Par un changement drastique, il a laissé derrière lui son ancienne vie pour se donner à son nouveau Maître, Jésus. Quelques jours après la parution du numéro en question, j’ai reçu un appel anonyme me faisant cette mise en garde : « Attention, Darmani ! On te surveille ! Tu mets ta vie en danger dans ce pays en racontant des histoires pareilles. »
Mes frères et soeurs
Il y a plusieurs années, lorsque l’économie du sud de la Californie a décliné, le pasteur Bob Johnson y a vu non seulement des difficultés, mais également des opportunités. Par conséquent, il a sollicité une rencontre avec le maire de sa ville, à qui il a demandé : « Que peut faire notre Église pour vous venir en aide ? » Le maire en est resté ébahi. Généralement, les gens l’abordaient pour lui demander son aide. Et voilà qu’un ministre du culte lui offrait les services de toute une communauté chrétienne.
Un amour inépuisable
Lors de l’un de mes derniers vols, l’atterrissage s’est déroulé de manière un peu chaotique. Visiblement, certains passagers étaient nerveux, mais la tension est tombée lorsque deux fillettes assises derrière moi se sont exclamées : « Yé ! Encore ! »