Une tasse de réconfort
Une amie m’a envoyé des poteries qu’elle avait fabriquées. En ouvrant la boîte, j’ai vu que les précieux objets avaient été endommagés dans le transport. Il ne restait plus de l’une des tasses que quelques gros morceaux, un tas de tessons et des amas de poussière d’argile.
Bercé et consolé
Mon amie m’a accordé le privilège de tenir sa fillette de quatre jours dans mes bras. Peu après l’avoir prise, le bébé s’est mis à regimber. Je lui ai alors pressé la tête contre ma poitrine, et j’ai commencé à la bercer en fredonnant doucement pour la calmer. Malgré mes efforts redoublés et mon expérience parentale d’une décennie et demie, je ne suis pas parvenue à l’apaiser. Comme elle s’agitait de plus en plus, j’ai fini par la remettre entre les bras de sa mère, qui ne demandait pas mieux que de la reprendre. La paix a alors envahi la petite presque instantanément ; ses larmes se sont taries et son corps minuscule s’est détendu dans la sécurité qu’elle ressentait déjà. Mon amie savait pertinemment comment tenir et caresser son enfant pour apaiser sa détresse.
Justement ce qu’il me faut !
Assis au fond de la salle d’une maison de retraite de Palmer, en Alaska, à écouter la chorale du lycée de ma fille chanter « Quel repos céleste », je me demandais pourquoi elle, la directrice de la chorale, avait choisi ce chant. Il avait été interprété lors des funérailles de sa soeur Melissa, et Lisa savait que j’avais encore du mal à l’entendre sans grande émotivité.
Mon espace personnel
Dans le cadre d’un atelier, on a mis une diplômée en design industriel de l’université de Singapour au défi de trouver une solution novatrice à un problème courant en n’utilisant que des objets ordinaires. Elle a créé une veste empêchant que son espace personnel soit envahi par les autres passagers serrés comme des sardines dans les moyens de transport public. Cette veste était couverte de longs piquants de plastique flexible servant normalement à garder les oiseaux et les chats à distance des plantes.
Un véritable ami
Quelques mois après la mort tragique de son fils, mon ami m’a confié que les gens qui avaient été proches de lui l’évitaient maintenant, ainsi que sa famille. Il avait l’impression que personne ne voulait être en leur compagnie. Je lui ai demandé pour quelles raisons il croyait que ces mauvais consolateurs agissaient ainsi. Sa réponse m’a perturbé puisque je la savais vraie : « Lorsque les gens ne croient pas être en mesure de régler une situation, ils font semblant qu’elle n’existe pas. Ils sont embarrassés. »
En sécurité dans ses bras
J’étais assise aux côtés de ma fille dans la salle de réveil. Quand ses yeux se sont ouverts, elle a ressenti de la douleur et s’est mise à pleurer. J’ai tenté de la rassurer en lui caressant le bras, mais en vain. Grâce à l’aide d’une infirmière, je l’ai prise sur mes genoux. J’ai essuyé ses larmes et lui ai rappelé qu’à la longue, elle se sentirait mieux.
Accompagner
Lorsqu’un cancer du sein a été diagnostiqué chez ma soeur Carole, notre famille s’est inquiétée pour elle. Ce diagnostic, avec l’opération et les traitements associés, nous a amenés à craindre pour le bien‑être de Carole et nous a poussés à prier pour elle. Au cours des mois qui ont suivi, Carole nous a tenus au courant des défis qu’elle avait à surmonter en toute honnêteté. Nous avons néanmoins tous célébré l’annonce de la réussite de l’opération et des traitements. Carole avait amorcé sa convalescence !
Le réconfort de Dieu
Je souhaite parfois que la vie se déroule comme dans un épisode du Dr House. C’est une série télévisée dramatique dont le personnage principal est à la fois égocentrique et un génie de la médecine (Dr Gregory House) qui traite des maladies susceptibles d’être fatales.
De piètres consolateurs
Je garde souvent le silence lorsque j’assiste à des funérailles ou lors d’une visite à l’hôpital. Dès que j’ouvre la bouche, je crains de discourir comme les amis de Job. Ils apportaient plus de réconfort lorsqu’ils se taisaient que lorsqu’ils parlaient (Job 2.11-13). Leurs conseils et leurs encouragements correspondaient exactement à ce que j’aurais pu dire. Ils ont fait valoir leurs points de vue avec tant d’acharnement et leurs arguments semblaient si pieux que cela a amené Philip Yancey à commenter : « Si on avait seulement Job 3 – 37, on en déduirait qu’ils sont les vrais héros du livre. » Mais Dieu était en colère contre eux (42.7).
UN APPEL À LA CONSOLATION
Dans leur livre intitulé Dear Mrs. Kennedy (Chère Madame Kennedy), Jay Mulvaney et Paul De Angelis indiquent qu’au cours des semaines qui ont suivi l’assassinat du président John Kennedy, sa veuve, Jacqueline, a reçu près d’un million de lettres des quatre coins du monde. Certaines venaient de chefs d’État, de célébrités et d’amis intimes. D’autres venaient de gens ordinaires les ayant adressées à « Madame Kennedy, Washington » et à « Madame la présidente, Amérique ». Tous lui écrivaient pour lui exprimer leur chagrin et leur sympathie en raison de son grand deuil.