Voler ou travailler
À l’âge de cinq ans, ma soeur jumelle et moi avons compté l’argent de nos tirelires. Nous avons constaté que l’une d’entre nous en avait plus que l’autre. Pour nos jeunes esprits, cela n’allait pas. Nous avons donc décidé de redresser la situation en recourant à l’argent de notre mère !
Enfiler l’armure
Au cours de ma visite d’un institut des arts, j’ai examiné une armure allemande fabriquée en 1521. Aucun autre costume de défense ne semblait aussi complet que celui-là. Il était composé d’une pièce de métal trouée pour couvrir le visage et permettre la respiration ; d’un plastron courbé pour dévier les coups ; de métal qui couvrait les bras, les mains et chaque doigt ; de jambières et de souliers de métal qui ne formaient qu’une seule pièce. L’artisan avait imaginé toutes les attaques possibles et en avaient tenu compte dans la conception de l’armure.
Bien éclairé
J’aime rouler la nuit. La lumière qui illumine les fenêtres des maisons dégage une impression de chaleur qui traverse l’obscurité veloutée. Quelle que soit l’apparence que revêt le quartier en plein jour, la lumière qui tranche sur l’obscurité de la nuit rend invitant même l’endroit le moins attirant. Pensons à l’inverse : une maison barricadée devant laquelle on passe en plein jour est peu agréable à regarder, même pour le plus indulgent des visiteurs.
Un bon remède
La conduite dangereuse, l’emportement et les propos orduriers de certains chauffeurs de taxi et de fourgonnette suscitent d’incessantes querelles dans nos rues d’Accra, au Ghana. Un tel incident dont j’ai été le témoin a toutefois pris une tournure différente. Un chauffeur de taxi imprudent a failli emboutir un autocar. Je m’attendais à ce que le chauffeur de l’autocar se fâche et invective le fautif, mais il s’en est abstenu. Au lieu de cela, il a détendu son visage crispé pour sourire de toutes ses dents au chauffard qui semblait se sentir coupable. Or, ce sourire a accompli des miracles. D’un signe de la main, le chauffard s’est excusé, a rendu son sourire à l’autre et s’est éloigné de l’autocar – dissipant ainsi la tension.
Comment sculpter un canard
Ma femme, Carolyn, et moi avons rencontré Phipps Festus Bourne en 1995 dans son atelier de Mabry Hill, en Virginie. Bourne, qui est mort en 2002, était un grand artiste dont les sculptures sont presque des répliques exactes de véritables objets. « C’est facile de sculpter un canard, disait‑il, il suffit de regarder un bout de bois en imaginant à quoi ressemble un canard, puis d’éliminer tout ce qui n’y ressemble pas. »
Gratuit, mais coûteux
Si vous avez l’argent nécessaire, vous pouvez acheter presque tout ce que vous désirez. Selon Michael Sandel, auteur de What Money Can’t Buy (Ce que l’argent ne saurait acheter), une personne seule à bord de son véhicule peut acheter un accès à la voie de covoiturage pour 8 $, un prisonnier peut obtenir une cellule de prison plus confortable pour 90 $ la nuit, on peut se procurer un billet grâce auquel on sera à la tête de la file d’attente dans un parc d’attractions pour 149 $, le numéro de téléphone cellulaire de son médecin pour 1 500 $ et le droit de chasser un rhinocéros noir en voie d’extinction pour 250 000 $. Oui, l’argent met presque tout à notre disposition…
Au‑delà de l’imaginable
Savez-vous quels sont les cinq meilleurs jouets de tous les temps ? Jonathan H. Liu a suggéré ceux‑ci : un bâton, une boîte, une ficelle, un tube de carton et de la terre (la chronique « GeekDad » de wired.com). Tous sont faciles à se procurer et universels, conviennent aux gens de tous âges et à tous les budgets, et servent bien l’imagination. Aucune pile requise.
OEuvre d’art
Carrie Stuart Parks est une auteure de talent et une artiste primée. Mais vous y réfléchirez peut-être à deux fois avant de souhaiter lui servir de modèle. Mme Parks est une artiste judiciaire formée par le FBI. La plupart de ses « oeuvres » sont des portraits de criminels qu’elle réalise en se basant sur des témoignages et des visages de victimes non identifiées qu’elle dessine après en avoir vu la dépouille mortelle.
Une vulnérabilité visible
En m’aventurant dehors plusieurs semaines après avoir été opérée à l’épaule, j’étais craintive. Je m’étais habituée à avoir le bras en écharpe, mais mon chirurgien et mon physiothérapeute me disaient maintenant de ne plus la porter. C’est alors que je suis tombée sur cet énoncé : « À ce stade‑ci, le port d’une écharpe est contre‑indiqué, sauf en guise de signe visible de vulnérabilité dans un environnement incontrôlé. »
Faire équipe
Les fines gouttelettes qui ruisselaient sur notre pare-brise se sont transformées en pluie intense alors que nous roulions. Mon mari a actionné les essuie-glaces puis les a subitement arrêtés. Il a répété ce processus jusqu’à ce que je le regarde d’un air interrogateur. Il m’a alors expliqué que l’essuie-glace du côté du passager n’était plus synchronisé avec celui du côté du conducteur. S’il les laissait en marche trop longtemps, ils finiraient par s’entrechoquer.